Les différentes formes

10/07/2012 10:19

La spondylarthrite ankylosante fait partie des spondylarthropathies qui regroupent des affections inflammatoires chroniques caractérisées par une atteinte vertébrale et des symptômes cliniques radiologiques et biologiques communs survenant sur un terrain génétique prédisposant (antigène HLA B27).

II peut s'agir :

- d' arthrite réactionnelle à une infection intestinale (salmonelles, shigelles, etc.) ou uro-génitale (syndrome de Fiessinger-Leroy Reiter). Ce syndrome débute par une diarrhée, suivie d'une conjonctivite, d'une inflammation de l'urètre puis d'une arthrite touchant surtout la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques. Des lésions cutanées peuvent apparaître sur la paume des mains ou la plante des pieds ;

- d'un rhumatisme psoriasique . II complique 7 à 8 % des psoriasis. Cette maladie de la peau favorisée par un terrain génétique particulier est caractérisée par la formation d'une peau sèche recouverte de squames qui se reproduisent rapidement et donnent des plaques plus ou moins larges, rouges et enflammées. Les lésions sont volontiers situées au niveau des coudes, des genoux, du pli fessier, du cuir chevelu. Les ongles prennent un aspect évocateur (ils sont percés de petits trous comme un dé à coudre) ;

- de maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI) . Ces entérocolopathies se caractérisent par une inflammation du tube digestif, évoluant par poussées et entraînant des ulcérations et une destruction progressive de la muqueuse intestinale. La recto-colite hémorragique atteint la muqueuse du rectum et s'étend vers le côlon. Elle évolue par poussées au cours desquelles surviennent des émissions de glaires et de sang dans les selles. Une diarrhée et des douleurs abdominales peuvent également s'observer. La maladie de Crohn se révèle par des douleurs abdominales localisées à la fosse iliaque droite, de la diarrhée, un amaigrissement, de la fièvre ou une malabsorption ;

- d' arthrite chronique juvénile ;

- de formes indifférenciées qui sont les plus fréquentes.

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La Spondylarthrite Ankylosante (SpA) est le deuxième rhumatisme inflammatoire chronique, après la Polyarthrite Rhumatoïde (PR). Elle atteint les hommes, mais aussi les femmes, et n'épargne pas l'enfant . Les facteurs génétiques sont au premier plan et les formes familiales fréquentes.

Elle atteint :

• les articulations de la colonne vertébrale, les "soude" ; le dos se raidit et se voûte (cyphose), avec des douleurs rachidiennes et de la poitrine (la cage thoracique) ; dans les cas graves, l'ankylose du cou empêche le patient de regarder le ciel !

• les articulations du bassin (articulations sacro-iliaques), donnant des douleurs fessières et pseudo-sciatiques.

• les articulations périphériques : hanches, genoux, chevilles, talons (avec douleur localisée sur les tendons), pieds, mains (doigt ou orteil en “saucisse”), épaules, coudes, mâchoire.

1 patient sur 4 est atteint d'une forme invalidante et grave. Des complications cardiaques et respiratoires peuvent survenir.

Des manifestations extra-articulaires sont à prendre au sérieux, comme l'atteinte oculaire (Uvéite), cutanée (Rhumatisme Psoriasique) digestive (Entérocolopathies - Maladie de Crohn). Ces affections sont regroupées sous le terme Spondylarthropathies (SA).

La souffrance du patient est importante dans la journée comme dans la nuit. Elle perturbe le sommeil et détériore la qualité de vie.

• 27% des malades atteints de SpA sont admis en invalidité ou pensionnés ;

• 20,3% des malades changent de profession ;

• 20,3% des malades abandonnent toute activité professionnelle.

Les coûts socio-économiques de ce groupe de maladies sont très élevés. La SpA entraîne un arrêt de travail annuel de 62 jours par patient atteint, le devenir professionnel peut être compromis.